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samedi 17 janvier 2015

Je reste Charlie (mes convictions)

Edit du 05/05/15 : Quatre mois après les attentats de Paris qui ont bouleversés la France et j'entends encore des divergences sur “être Charlie” ou pas, m'obligeant à adapter cet article pour que ce soit bien clair — c'est toujours mieux que polluer mon blog d'articles où je ne fait que me répéter et/ou me contredire.

Quand je dis “Je suis Charlie” ce n'est pas tant pour défendre le journal — pour la simple raison que je ne lis jamais, que ce n'est le type de journal qu'on lit dans mon entourage et que je n'ai jamais supporté la provocation. À la rigueur, ce serait plus par respect pour les victimes, morts parce qu'ils faisaient leur travail, et par soutien pour leurs proches.

Mais si je dis "Je suis Charlie”, c'est surtout parce qu'en tant que jeune dessinateur, je me sens également concerné et que rien ne justifie cette acte abominable — d'autant que je ne croie plus à cette histoire de “représentation de Mahomet = Blasphème” après avoir appris que le Prophète avait droit à son portrait à une époque.
De même que rien ne justifie les meurtres qui ont suivis l'attaque du Charlie Hebdo ni les multiples massacres des chrétiens d'Orient (qui laissent pourtant l'occident indifférent). Ni aucun des crimes revendiqués par les djihadistes, al-quaida, boko haram ou que sais-je encore. Autrement, pourquoi pas justifier l'attentat du 11 Septembre, la Shoah, le massacre de la St Barthélémy, le génocide Arménien, la traite des Noirs ou je ne sais quel autre acte inhumain ?

Et autant la liberté d'expression, je soutiens tant que ça ne tombe pas dans la diffamation, la provocation gratuite et l'incitation à la haine — et encore, ce qu'a pu faire Charlie Hebdo ce n'est rien comparé à ce que je vois quotidiennement sur Internet. Et comme n'importe quelle liberté ou encore les causes humanitaires ou écologiques, ce sont de nobles causes auxquels on ne peut s'y opposer sans risquer de ce fair passer pour le pire des salauds. De même que je défend toujours la tolérance même s'il m'arrive de ne pas être d'accord avec tout le monde — mais en même temps, c'est ça le principe, respecter ce que l'on refuserait en temps normal.

Autant je suis ouvertement opposé au terrorisme et à ce genre de fanatisme. De même que je n'ai aucun respect pour ceux qui incitent à la haine et à l'intolérance, qui font apologie du meurtre, du terrorisme et de la violence gratuite, n'hésitent pas à tuer des innocents, se servent de leurs enfants comme d'armes de guerre humaines, et ce au nom d'une soi-disante idéologie politique et/ou religieuse ou simplement par plaisir. Et je pardonne encore moins ceux qui les soutiennent et les encouragent en leur donnant raison ou en justifiant leurs actions, ou en faisant porter le chapeau à un gouvernement, l'accusant de complots tellement abracadabrantesques qu'ils ne fonctionnent que dans la fiction.

C'est pourquoi je suis déterminé à lutter, à militer contre le fanatisme, quitte à le faire via mes projets en cour, et à pointer du doigt le génocide ainsi que ses pratiquants, ses auteurs et ses défenseurs, qu'ils s'agissent de djihadistes ou de néo-nazis.
Parce que pour moi, rien n'est plus abject, plus impardonnable, plus intolérable que le génocide, ce que je considère comme le pire crime contre l'humanité. Et pour reprendre le vocabulaire de mes adversaires, ce serait le plus irréparable des pêchés que l'Homme puisse faire, ce que Dieu lui-même désapprouverait, surtout si ça a était commis en son nom (ou alors ce serait un “Père indigne”).

En résumé, “Je suis Charlie” parce que je suis révolté et j'ai peur en même temps, que dessiner et pouvoir m'exprimer me permet de m'accrocher à mes principes et me donne force et courage.

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