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samedi 17 septembre 2022

Deux Ariels, une âme (coup de gueule)

"La haine ne peut pas chasser la haine. L'amour peut le faire." — Martin Luther King Jr


Parce qu'autant le remake live-action de la Petite Sirène prévu pour 2023 m'inspire... autant que les autres remake Disney, à savoir moyennement au mieux (sinon pas du tout) et je suis le premier à avoir des craintes sur ce film (juste pour un tas de raisons AUTRES que la couleur de peau d'Ariel), autant je suis le premier à dire que cette polémique autour d'une Ariel non-blanche prend des proportions ridicules et alarmantes.

Le film n'est même pas encore sortie, et il a suffit d'un teaser révélant l'apparence d'Halle Bailey en Ariel et ré-interprétant la fameuse chanson Partir là bas pour que l'actrice se prend une vague de haine et d'attaque racistes alors que ça été annoncé depuis presque deux ans qu'elle interpréterait la fameuse petite sirène.

Et je ne parle pas des pseudo-scientifiques qui tentent d'expliquer pourquoi une sirène ne peut-être noire ou basanée... oubliant qu'ils parlent d'une sirène, d'une créature qui n'en seulement n'est pas humain mais n'existe pas, a peu de chose d'exister scientifiquement et certainement pas avec l'apparence attrayante qu'on lui attribue habituellement.

C'est pourquoi, malgré mon scepticisme et mes ÉNORMES craintes concernant le remake et pour démontrer que rien ne peut justifier autant de haine, pas même pour une mauvaise actrice, j'ai jugé urgent de faire ce fan art présentant la Ariel d'Halle Bailey réconfortée par celle de 89... dont le personnage a elle aussi subi un torrent de mépris et de critiques abusives de la part d'Internet durant ces derniers décennies et contre lesquelles je me suis moi-même farouchement insurgé. Autant dire que je sais de quoi je parle en disant qu'Ariel a servi de "cible à fléchette" ces dernières années et ce avant même qu'elle soit incarnée par Halle Bailey.
Ça plus le fait que quoi qu'en disent les critiques, Ariel (du moins celle de 89) reste et restera ma princesse Disney préférée.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que je soutiens ni approuve le remake en lui-même (encore moins quand j'apprends comment ils comptent "corriger" le dessin animé d'origine... juste pour confirmer combien ses détracteurs sont complètement à côté de la plaque) et je compte encore moins le regarder, juste que je désapprouve les attaques à motivation racistes envers une actrice (sachant que le métier n'est pas facile en soi) et je refuse de prendre part à cette guerre immature de culture qui me fatigue de toute façon et fait plus de mal qu'autre chose.
Quant à critiquer le remake, attendons juste qu'il soit sorti pour constater l'étendu des dégâts et après seulement on pourra critiquer. Et rien qu'à en juger par sa novélisation, de ce que j'ai entendu, il y a déjà assez de matière pour qu'une Ariel noire soit anecdotique en comparaison.
En tout cas, ce ne sera certainement la faute de l'actrice. Plutôt celle du réalisateur, des scénaristes et/ou des producteurs.


EDIT 19/09/23 : Maintenant que j'en sais un peu plus sur le remake et ce qui a changé par rapport au film de 89, non seulement cela a confirmé une bonne partie de mes craintes mais ça me fait un peu regretter de lui avoir accordé le bénéfice du doute. Plutôt que d'énumérer ce qui conceptuellement me pose problème, je renvoie à cette vidéo (en anglais) pour vous en donner une idée et faire comprendre qu'en comparaison de tout ce qui ne va pas dans le remake, changer la couleur de peau d'Ariel semble anecdotique et dérisoire.
Je veux dire, rien que la faire chanter Sous l'océan avec Sébastien comme on la ferait chanter Libérée délivrée ou Je voudrais déjà être roi est selon moi le signe évident qu'ils n'ont rien compris ni au film ni au personnage. Entre ça et la manière désastreuse dont ils ont tenté de "corriger" la séquence Embrasse-là ou l'affrontement final contre Ursula.

Ce qui ne justifie EN RIEN les attaques à motivations racistes visant l'actrice.
Parce que pour le coup, j'en veux davantage à... quiconque a décidé et/ou approuvé toutes ces "corrections" (le réalisateur, les scénaristes, les producteurs). Ainsi qu'à ceux qui ont motivé Disney a accumuler ces remakes pour "corriger" les originaux et les rendre plus "réalistes".

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